Nous avons attendu jusqu'aux premières mesures annoncées hier par le ministre de l'éducation, pour comprendre que cette année, il ne sera pas possible d'aller en classe de mer pour les CE1: les effectifs de chaque classe seront réduits tout au plus à 15 élèves par semaine, notre lieu d'hébergement sera fermé, l'accès à la plage sera sans doute encore interdit, les structures d'accueil comme Nausicaa où nous étions si pressés d'aller, comme le bateau de la Goélette où nous devions monter à bord, comme le phare de Calais qui nous attendait depuis toute sa hauteur, resteront fermés.
La déception est immense au sein de l'équipe. Les financements avaient été trouvés, les enfants avaient commencé un cahier de classe de mer. Les maîtresses avaient commencé à parler à leurs élèves de la belle aventure qui les attendait. Des activités plastiques avaient débuté pour préparer une nouvelle exposition. Tout est abandonné aujourd'hui.
A travers ce film, nous nous rendons compte combien l'école doit avant tout se faire en classe, que c'est là, que les apprentissages se font au mieux, dans cet échange entre l'enfant et son enseignant et entre les enfants. Quand un tel projet est réalisé, les acquis de chacun sont fulgurants, du point de vue des compétences des savoirs-faire et des savoirs-être.
Madame Mahidi, vous n'avez pas cette année emmené vos élèves à Sangatte en classe de mer, mais vous les avez conduits dans un tout autre univers, celui de l'animation. Vous avez peut-être suscité une vocation pour l'une ou pour l'un de vos élèves. Dans tous les cas, vous les avez enrichis d'une merveilleuse expérience. Félicitations à vous.
Marielle Noël